Le vocabulaire pictural de Delphine de Luppé tente de réduire, dans l’affrontement des contraires, l’objet au signe. Ses figures oscillent entre des surfaces griffonnées et des structures concrètes. Ce dialogue confond, partage et module les plans des peintures. Sous les syncopes des bâtons d’huile se dessinent des lignes droites et des formes géométriques, aplats colorés, découpes architecturales, jeux de perspective et de matière, cartographies urbaines et rurales, dessus, dessous, dedans. Le travail récent pousse encore l’idée du zoom topographique. Par une perspective contrainte, l’artiste tente de contenir dans la surface exacte de la toile, l’ensemble de la scène. Elle envisage ses travaux comme des murs qui bloqueraient le regard. Delphine de Luppé utilise également des images récupérées de livres anciens, guides de voyage, traités techniques, ouvrages privés… Brutes, elle les recouvre d’un réseau coloré qui en exalte la part saillante. Points noirs ou lignes rouges caressent l’imprimé comme l’échafaudage dévoile les reliefs du bâti qu’il protège. Reproduites sur de grandes bâches de chantier, les images deviennent un canevas où la laine brode une nouvelle histoire, y ajoutant un signe, y dupliquant une trace.
Delphine de Luppé’s pictorial vocabulary attempts to reduce the object to a symbol, in a clash of opposites. Her figures fluctuate between scribbled surfaces and defined structures. This concept blends, shares and shapes the plans of her paintings. Straight lines and geometric shapes, colourful flat tints, architectural cross-sections, optical illusions and material combinations, urban and rural maps take shape over, under and within one another, to the beat of oil sticks. Her recent work delves further into the concept of topographic zoom. Through a restricted perspective, the artist attempts to contain the entire scene within the surface area of the canvas. She sees her work as walls that block the view. Delphine de Luppé also uses images taken from old books, travel guides, technical documents, private works... She takes the original images and covers them with a coloured network, which brings out the prominent part. Black dots or red lines skim over the print, just as scaffolding reveals the shape of the building it protects. Reproduced on large construction tarpaulins, the images become a canvas where wool embroiders a new story, by adding a symbol, by duplicating a line.
— Atelier Guillaume Beaugé — École Supérieur des Arts et Techniques (ESAT) — École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (ENSBA)
— Boîte Ouvrage, galerie Le Domaine Perdu, Meyrals, 2019 — De Cendres et d'or, installation, chapelle Sainte-Marguerite, Seine-Maritime, été 2019 — invitée par Sentô, Paris, 2019 — De l’Art d’accomoder les restes, avec Tanguy Tolila, galerie Le Domaine Perdu, Meyrals, 2018-19 — Livrez-vous, avec Tanguy Tolila, Amélie Maison d'Art, Paris, 2018 — invitée par Sentô, Paris, 2018 — Souches et Buissons, avec Agnès His, galerie Le Domaine Perdu, Meyrals, 2017 — Portiques, galerie Le Domaine Perdu, Meyrals, 2013 — Galerie Art4, Caen, 2013 — Plan Libre, Galerie V, La Rochelle, 2011 — Chemin faisant, La Galerie Crous de Paris, Paris, 2011 — Mémorial Lin Visible, chapelle de Silleron, Seine-Maritime, 2010 — Galerie Cadre Noir, Versailles, 2010 — Un tas de figures, galerie Crous|Beaux-Arts, Paris, 2008 — Une seule figure, galerie Crous|Beaux-Arts, Paris, 2004
— Le Charme du papier, Amélie Paris, galerie Séguier, Paris, 2021 — Le Pouvoir se charge de vous, galerie Jeune Création, Komunuma - Fondation Fiminco, Romainville, 2020 — Black&White, galerie Le Domaine Perdu, Meyrals, 2019 — À Rebours, collectif Milk Décoration, Lafayette Anticipations, Paris, 2018-19 — Support Studieux, Amélie Maison d’Art, Paris, 2017 — Second Life, galerie Le Domaine Perdu, Meyrals, 2017 — La Ligne, galerie Zeuxis, Paris, 2016 — 1000 Plateaux de Caux, galerie Duchamp, Yvetot, 2015 — La mer, la mer, toujours recommencée, galerie Lionelle Courbet, Paris, 2015 — Fragilités, galerie Première Œuvre, Paris, 2015 — Natura Artis Magistra, invitée par /a.ken/ et Jeune Création, Paris, 2014 — Bleu de l’été, galerie Lionelle Courbet, Paris, 2014 — Vox Feminae, galerie Le Domaine Perdu, Meyrals, 2014 — Cabane Georgina, invitée par Jeune Création, Marseille, 2014, 2013 — Galerie Zamenhof, Milan, 2013 — Galerie Olivia Ganancia, Paris, 2013, 2012 — Galerie La Quincaillerie, Veules-Les-Roses, 2013, 2010 — Galerie V, La Rochelle, 2012 — Galerie Michelle Broutta, Paris, 2012 — Alice aux reflets arturiens, musée Arturo Lopez, Neuilly-sur-Seine, 2008 — [Être]s, galerie Aroa, Neuilly-sur-Seine, 2008 — Les mains gauches, centre d’arts plastiques Albert Chanot, Clamart, 2008 — Galerie Art4, Caen, 2007 — Êtres chairs, galerie Jean-Pierre Delage, Saintes, 2007 — Prix Art et Découverte Business & Décision, Paris, 2006
— Salon Artelys, Bourg-en-Bresse, 2014 — Art Osaka, invité par Jeune Création, Osaka, 2013 — Chic Dessin, Paris, 2013 — Affordable Art Fair, Bruxelles, 2013 — Lille Art Fair, Lille, 2013 — Affordable Art Fair, New York, 2013 — Jeune création, 104centquatre, Paris, 2012 — St'art, Strasbourg, 2012 — Salons de Mai / Comparaisons / Réalités Nouvelles, 2010-2006 — Salon Mac2000, Paris, 2007, 2006
—» Théâtre Boîte Ouvrage, collection Parcelle, édition Le Domaine Perdu - Loft 319, 2019 —» De Cendres et d'or, livret pour l'installation éponyme, 2019 —» Geneviève Besse-Houdant, Trop de mouvance, “Vibrations”, collection Petit Format, édition Galerie Duchamp, 2015 —» Frédéric de Lachèze, Grand Large, exposition La Mer, la mer, toujours recommencée (galerie Lionelle Courbet, Paris), 2015) —» Claire Dupin, Une heure, une œuvre, Jeune Création 2012, 104centquatre, Paris —» Clara Guislain, Caissons, Jeune Création 2012, 104centquatre, Paris — Manuel, numéro spécial, 2012 — Guillaume Benoît, Slash Magazine, 2012 — Patrick Sembel, Des couleurs dans l’oreille, Radio France, 2011 — Erik Levesque, Abstraction Nostalgique, Géométrique et Historique, 2011 — Beta Galerie, 2010 — Cimaise, 2007
—» nopicture.org, plateforme éditoriale, 2017-19 —» 1000 Plateaux de Caux, galerie Duchamp, Yvetot, 2015 —» Mémorial Lin Visible, chapelle de Silleron, Seine-Maritime, 2010
— Partir, long métrage, Catherine Corsini, production Pyramide — Thé ou Café, France 2